Mahmut, le personnage principal, est froid, détaché ("uzak" veut dire "lointain" en turc), revenu de tout, mesquin, déprimé… Je ne sais pas jusqu'où l'on peut rapprocher Mahmut, photographe de son état, de Nuri Bilge Ceylan, mais une chose est sûre, ce dernier fait tout de même confiance à une chose : au cinéma. Début du film, séquence magnifique d'un extérieur (port), sous la neige, avec la découverte progressive d'un bateau.
Drapé dans son sentiment de supériorité intellectuelle, Mahmut a un cœur étriqué, il manque de courage (même tuer une souris…)… contrairement à son jeune cousin Yusuf.
De l'utilisation du miroir pour insérer un personnage dans un cadre "irréel" : dispositif qui modifie les proportions normales entre les objets du premier plan et le reflet du personnage.
Le thème musical revient plusieurs fois, très bas.
A la fin, après avoir senti la mort en rêve, Mahmut sort, pour la première fois à pied, au petit matin, sur le port, et s'assied face au Bosphore. On croit à la libération. Mais non, fausse piste : de la fille qui marche, on retombe sur sa voiture, une "Smart", dans laquelle il repart.
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