Hier, pour mon anniversaire, revu ce chef d'œuvre de celui qui est peut-être LE Maître du cinéma pour moi.
Quelques notes lapidaires : cher visiteur, si je dois laisser ce blog encore plusieurs mois en jachère, je préfère que tu tombes sur ce film unique, bouleversant, sublime…
Un de mes films préférés.
Tout me touche si profondément.
Anne Wiazemsky, sa beauté et tout ce qu'elle dégage.
La propriété, ce qu'on en devine…
D'une richesse incroyable.
Et la réalisation de Bresson, toujours punchy et directe, avec un art consommé de l'ellipse.
Dès le générique, la Sonate n° 20 de Schubert entrecoupée de braiments, ça vous déchire l'âme.
Tout simplement la plus belle scène nocturne du cinéma (ci-contre) : Gérard et son copain reluquent la belle Marie qui a fleuri Balthazar et l'embrasse. Scène belle et violente à la fois.
Alors qu'il fait grand beau, quand Balthazar en fuite trouve refuge dans la maison à vendre, comme abandonnée, on dirait que c'est la nuit : l'âne clopine dans l'ombre, entre dans une grange et pleure…
Tout simplement une des plus scènes avec des animaux jamais réalisée : quand Balthazar est conduit dans la ménagerie du cirque… Ici encore, la raideur de la mise en scène bressonienne nous fait sortir de la réalité et nous emmène dans un monde intense : l'âne s'arrête devant chaque cage, écoute le cri de détresse de l'animal enfermé et échange un regard avec lui…
"Je partagerai tes peines et tes plaisirs", dit le vieux grigou, "mais j'espère que pour moi ce sera plus de plaisirs que de peines".
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