Chef d'œuvre si riche, généreux !
Film testostérone, phallique. Histoire d'amitié virile.
Sexe, mort et rock and roll. Cf la nonchalance de Billy the Kid (Kris Kristofferson), notamment quand il adresse sa chanson à la ville qu'il a défiée et d'où il repart, libre. Mais Peckinpah le fait tomber du cheval. Il est cool et… humain. Belle scène qui se termine par l'explication de son évasion : un citoyen black complice. Et Alias (Bob Dylan), que tout cela a séduit.
Alias, c'est le sujet mimétique qui prend pour modèle l'un ou l'autre, le jeune Billy qui fait son parcours avec plaisir ou le vieux Pat qui s'est rangé et le fait avec sérieux, par devoir. Sur les deux règnent un sentiment de fatalité.
Mais on est dans la subtilité d'un auteur et non dans les gros traits d'un médiocre, et Alias exprime très tôt à Billy sa conscience d'être différent. Il veut et il ne peut que rester un peu extérieur au couple Billy/Pat, c'est le troisième pôle du triangle mimétique. Mais en spectateur, en auteur peut-être, en artiste. Le rock and roll de l'un, le sérieux de l'autre.
Le pouvoir est entre les mains d'ex-bandits qui ont choisi Mamon.
Le point de vue du génial Peckinpah ? L'esprit d'enfance vaincra.
Le point de vue du génial Peckinpah ? L'esprit d'enfance vaincra.
"Je me fous de savoir ce que tu comprends de nous" dit Pat Garrett.
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