On est en plein au début des années 1970…
A nouveau Jean-Pierre Léaud a un rôle en or. Ici, il est parfait de naturel en Alexandre.
Bernadette Lafont, très belle, joue bien son rôle.
Le film, très long, est parfois un peu insistant, comme dans ces plans fixes où Marie (Bernadette Lafont) écoute de la musique.
Mais il offre des moments de réels plaisirs cinématographiques.
En particulier à chaque fois qu’au hasard d'une rencontre avec un des glandus du coin, Alexandre se révèle bête et ridicule.
Une grande lucidité de l’auteur,
du fait peut-être du caractère auto-biographique de l’œuvre : il se met parfois en retrait par rapport à son film, d’où l’ironie dans et sur le film…
Le film repose sur les dialogues, la conversation et ses méandres. Il fourmille de bons mots, de « mots d’auteur ».
Avec l’extraordinaire scène de monologue à la fin : un plan fixe de face sur la tête de fouine bourrée de Françoise Lebrun. Génial de vérité, l’impression d’assister réellement à un déballage alcoolisé ; sidérant par la violence des propos et le langage crû sur la « baise », une sorte d’hymne de larmes amères à la gloire de la « fornication avec amour ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire