L'épilogue est très étonnant, empreint d'une spiritualité qui me touche particulièrement en ce moment : métaphore de la vie via le jardinage. Elle plante un arbre (le plan commence sur la graine dans la terre) et dit des choses magnifiques sur ce type… Approche très moderne, empreinte d'une spiritualité personnelle (via les élucubrations des "Témoins de Jéhovah"). Pourtant a priori, c'est encore un film sur un serial killer.
Très belle utilisation du cadrage "décadré" dans les conversations :
-amoureuses: contrechamps sur elle, gauche cadre et regardant à gauche, avec un arrière-plan flou et éloigné sur la moitié du cadre -> tension
- meurtrières : point de vue elle, droguée, qui s'endort sous l'emprise de somnifère, alors que le "monstre froid" lui révèle son véritable (?) visage en récitant la litanie des victimes qui l'ont précédée. Là, il est carrément coupé sur le bord cadre gauche, et on a un vide sur la droite.
Usage intéressant et constant de la musique, mixage fluide…
L'art d'Egoyan : le générique de fin, pano interminable sur les branches d'arbres feuillus, est emblématique de son style, de longs panos qui accompagnent l'action.
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