Dans ce film, les couleurs, le style "réaliste", tout est magnifique et personnel.
Magnifique : le bleu des rues, d'un crad stylisé, n'a rien à voir avec le celui des films franchouillards des années 80. Idem pour le noir des nuits new-yorkaises, avec beaucoup d'effets de profondeur et d'éclats par de petites touches lumineuses dans le cadre et les fumées typiques qui sortent des bouches au sol.
Personnel : le scénario, avec ce personnage attachant, que l'on apprend à connaître en se faisant boxer avec lui dans une mise en scène véritablement "virile", musclée… Rien à voir avec la froideur des scènes de baston qui pullulent actuellement des deux côtés de l'Atlantique…
Bref, Friedkin, comme tous les vrais créateurs, était personnel. C'était son style, pas un procédé. Il y a quelque chose de rugueux dans ce film brut, mal dégrossi, à l'instar de ce flic irlandais, merveilleusement incarné par Gene Hackman.
Une scène un peu ratée : vers la fin, avec l'homme de télévision français, joué par un comédien aussi image d'Epinal que la vision générale sur les Français : à vision "cliché", personnage "cliché", comédien "cliché" et direction baclée ou distraite, comme c'est souvent le cas quand un réalisateur ne maîtrise pas la langue de ses comédiens.
La fin est surprenante comme un couperet, celui de la destinée réelle de ce flic.
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