Mélo assez décevant à la deuxième vision.
Il faut dire aussi qu'entre-temps, le phénomène "Mad Men" ternit un peu l'effet de la reconstitution des fifties.
Ceci dit, on n'est pas du tout dans la même esthétique : Todd Haynes a choisi de donner à chaque image un aspect sous-ex. Tout baigne dans une pénombre crépusculaire ou semble perçu derrière un bas.
Pas très bien mis en scène : place de la caméra, montage, ne sont pas spécialement pertinents, percutants.
Les comédiens ne sont pas très bien dirigés.
Frank, directeur d'une agence de pub arrive, dynamique, le matin dans son bureau, et lance ses bonjours à ses secrétaires et ses bons mots à ses collègues : Haynes n'apporte rien à ce genre de scène archi-éculée…
Celui qui s'en sort le mieux est Dennis Haysbert (ci-contre). De l'importance de la présence physique pour un comédien. Et aussi probablement parce qu'il est le plus doué. Pas besoin d'être dirigé. A natural. He has it. Rien de trop. Il est toujours dedans. Pas plus.
Autre leçon (du début) : ne pas tout dire ; laisser passer juste assez d'infos pour éveiller la curiosité. Pratiquer l'ellipse dans la narration.
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