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samedi 5 novembre 2011

"The Bridge on the river Kwaï" de David Lean (1957), avec Alec Guinness, William Holden, Sessue Hayakawa, Jack Hawkins

Deux jours après avoir revu ce grand film de guerre et d'aventure qui avait marqué mon enfance, alors que je me dirige vers la Gare de Lyon, j'entends le fameux air de "La Marche du colonel Bogey" sifflé derrière moi. C'était des pompiers, montés à Paris pour une manifestation !

Production ambitieuse, spectaculaire, film rigoureux, maîtrisé (parfaite direction d'acteurs, tous excellents).
La classe anglaise, classique, pas d'esbroufe : Lean est au service d'un scénario, version remaniée de l'adaptation par Carl Foreman (le scénariste de "High Noon") d'un roman français.

Ce qui n'empêche pas des scènes cinématographiquement superbes et inventives, comme cet incroyable vol de milliers de chauve-souris, et leurs ombres mouvantes sur la végétation luxuriante pendant une scène de poursuite silencieuse dans la jungle (deux Anglais chassent un japonais qui leur a échappé).
Ou ces paysages grandioses : chutes d'eau, banyans aux racines géantes (le film a été tourné au Sri Lanka)…
Le courageux Américain Shears (William Holden, ci-dessous) fait la leçon aux non moins courageux Anglais du commando : "You make me sick with your heroics! There's a stench of death about you (…) 
This is just a game, this war. You and Colonel Nicholson, you're two of a kind, crazy with courage. For what ? How to die like a gentleman… how to die by the rules - when the only important thing is how to live like a human being".
"The Bridge" est une production anglo-américaine. Mais il est réalisé par un Anglais et ce sont les Anglais qui dirigent les opérations militaires.

Le colonel Nicholson (Alec Guinness, ci-contre) argue de la Convention de Genève pour justifier son refus de faire participer ses officiers aux travaux de forçats. "What code ? What do you know about the bushido ?" hurle le colonel Saito (Sessue Hayakawa, ci-dessous), avant de mettre le colonel "au four" (une cellule exiguë en tôle sous le soleil). "For he's a jolly good fellow", chantent alors toute la troupe des prisonniers anglais pour soutenir leur chef qui plie sous la chaleur mais ne rompt pas.
 Colonel Saito : "Do not speak to me of rules. This is war! This is not a game of cricket!"

Un classique qui préfigure certains grands films de guerre ultérieurs :
- la scène où les membres du commando se couvrent de cirage, en compagnie des gracieuses porteuses birmanes ; ou les  quelques plans sur la canopée -->"The thin red line" de Terrence Malick ;
- les derniers mots du films, prononcés par le major Clipton, le médecin : "Madness ! Madness !" --> "The horror… the horror", les dernier mots d'"Apocalypse Now" de Coppola.

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