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jeudi 26 janvier 2012

"Secrets and lies" de Mike Leigh (1996) avec Timothy Spall, Marianne Jean-Baptiste, Brenda Blethyn, Phyllis Logan

"Secrets and lies! We're all in pain! Why can't we share our pain? I've spent my entire life trying to make people happy, and the three people I love the most in the world hate each other's guts, and I'm in the middle! I can't take it anymore!" (Maurice Purley).

Je préfère "Naked", le film précédent de Mike Leigh.

Mais je retrouve ce qui me plaît dans son cinéma : ce "caillou dans la chaussure"

Des grands angles peu flatteurs dans les plans rapprochés sur des personnages dépressifs ou névrosés, tout sauf lisses.

L'éclairage de la scène entre Maurice Purley (Timothy Spall) et sa femme (Phyllis Logan, ci-dessus) revêche et névrosée (obsédée par la propreté) : la lumière provenant de la fenêtre éclaire son buste, et laisse son visage dans l'ombre, créant un sentiment de malaise et tristesse.

Le montage de la scène (ci-contre) où Maurice photographie une blonde, de profil : gros-plan / flash + clic sur l'autre profil bardé d'une cicatrice et "Je suis esthéticienne".

Les superbes ellipses de la fin.

Et avec la musique dramatique (cordes), ça pourrait être fluide, voire sirupeux, mais non.

Savoureuse séquence de travail dans le studio du photographe Maurice : suite de brèves saynètes où le photographe fait le portrait de toutes sortes de gens ordinaires. Des instantanés de destins individuels captés par un regard sympathique, dans une mise en scène (on vient se faire tirer le portrait dans un environnement "neutre") que l'on peut comparer à celle du réalisateur : 
- théâtrale (avec une scène : l'espace dans le studio dévolu aux modèles, et un point de vue unique, frontal) ;
- sur un registre très "pauvre" (espace limité, fond neutre), 
- rigoureuse (plan fixe), 
- affutée (pour Maurice, c'est déclencher au bon moment),
- au service d'un "théâtre populaire" (une clientèle populaire).

Très long plan-séquence (ci-contre) entre Cynthia (Brenda Brethyn) et Hortense (Marianne Jean-Baptiste), sa fille noire, abandonnée à la naissance.

Cynthia : "But sweetheart, I can't be your mother!
- Why not?
- Well... look at me! "


"It's better to say the truth, isn'it ?"

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